Extinction de l'éclairage public - Etude de cas
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Extinction de l'éclairage public - Etude de cas
De plus en plus de communes françaises pratiquent l'extinction nocturne de l'éclairage public en pleine nuit.
• Généralités :
But ?
Réaliser des économies d'énergie (et donc réduire les dépenses). / Réduire les nuisances lumineuses.
Quand ?
En général, l'éclairage s'éteint entre 23h, 00h ou 1h jusqu'à 5h ou 6h en moyenne. Pour certaines l'éclairage ne se rallume pas le matin.
Comment ?
Si l'éclairage public fonctionne avec des interrupteurs crépusculaires (type Lumandar), il est simplement nécessaire de les remplacer par des horloges astronomiques et de définir les plages horaires. Si l'installation en est déjà équipée il suffit de les programmer.
Où ?
Sur quelques rues, quartiers entiers, parcs ou à l'échelle de la commune entière.
Parfois l'éclairage est maintenu en fonctionnement toute la nuit sur certains carrefours ou axes stratégiques (axes traversant la commune en question).
Quand est-il de l'insécurité ?
C'est LE point qui souci le plus les usagers et administrés.
On constaterait (d'après les données des Polices locales) que le nombre de délits constatés aux heures d'extinction ne serait pas anormalement supérieurs par rapport aux périodes nocturnes éclairées et n'augmenterait pas une fois la décision d’extinction mise en oeuvre.
De façon générale, les vols (cambriolages notamment) sont plus importants de jours que de nuit. Il est en effet bien plus facile d'aller piller une maison de jour quand on est sûr que ses propriétaires sont absents.
Pour la vitesse de conduite en agglomération, hors autoroutes, à ma connaissance aucune étude n'a été réalisée.
En revanche, le sentiment d'insécurité est quant à lui bien présent. Un espace construit et occupé non éclairé est bien plus anxiogène qu'éclairé. Pourquoi ? Parce que l'homme ne voit pas la nuit, par conséquent il ne peut se déplacer en pleine confiance (peur de tomber, peur de ne pouvoir identifier à distance le visage d’autrui etc.). Un environnement sans horizon est anxiogène pour l'homme (perte des points de repère)...
Quoi qu'il en soit, on commence à avoir des retours d'expériences et on constate que très peu de communes sont revenues à une décision d'éclairer toute la nuit.
• Cas concret :
Je tiens à vous en présenter un exemple concret, il s'agit d'une ville que je connais bien car situé vers mon ville d'enfance.
Il s'agit de la commune de Coubon, située en Haute-Loire, Auvergne.
Située à quelques kilomètres du Puy-en-Velay, cette ville comporte à peine plus de 3000 habitants et peut-être considérée comme rurale.
L'éclairage public de la commune en deux mot :
Le SHP domine. Quelques luminaires mercure subsistent encore. Le parc est plutôt récent car rénové régulièrement depuis le début 2000 (à l'occasion d'opérations d'effacement de réseaux ou de simples remplacements de lanternes).
Ci-dessus : éclairage public récemment rénové d'un lieu-dit de la commune de Coubon.
L'extinction :
Depuis fin octobre 2013 l'intégralité de l'éclairage public s'éteint de minuit à 6h tous les jours de la semaine.
Aux entrées d'agglomération ont été posés ces panneaux indiquant l'extinction :
Le centre de la commune est située au bord de la Loire au fond d'une vallée de moyenne montage. Les routes sont donc sinueuses.
L'extinction est intégrale, exceptés deux trois points lumineux dans un lieu-dit (je ne sais pas s'il s'agit d'un dysfonctionnement ou maintenu à cause de plaintes des riverains).
Mais surtout, intégrale sauf... Le projecteur qui éclaire le clocher-peigne afin d'illuminer ce dernier toute la nuit.
Le clocher devient ainsi un point de repère dans l'obscurité.
L'idée est intéressante... sauf que la commune s'est mise dans l'illégalité conformément à l'Arrêté du 25 Janvier 2013 !
:
Ci-dessus : L'Arrêté du 25 Janvier 2013 expliqué en image.
La commune est donc dans l'illégalité non pas parce qu'elle éteint toutes ses lanternes mais parce qu'elle laisse le projecteur d'illumination du clocher allumé. Cherchez l'erreur...
Ce point met le doigt sur le fait que cet Arrêté a ses limite. Ne vaut-il pas laisser un monument éclairé qui devient un point de repère toute la nuit et opter pour une extinction/réduction du reste de la commune de façon à réaliser de réelles économies d'énergies ? La question est posée.
L'extinction en images :
Pour en revenir à notre cas, voici quelques images prises après minuit. On y voit rien ? Bah c'est normal.
Photo prise pratiquement au même endroit que la photo de jour plus haut :
Vers 00:30 : Dans le lieu-dit Latour (même commune). Photo prise avec feux de croisement :
On distingue à peine le ralentisseur !
En feux de route :
Plus loin, un rond-point sur une des entrées de la commune (en feux de croisement) :
Même endroit en feux de route :
Le croisement de deux routes principales dans le centre-ville :
Il est environ 00:30, 1:00. Le centre-ville depuis le pont sur la Loire :
02:08 : Une voiture passe dans le centre du bourg. Le clocher est éclairé toute la nuit :
Et donc ?
Dans cette commune il y a de très peu à aucun déplacement de piéton en pleine nuit après minuit. Au delà d'une certaine heure le fréquentation de l'espace public n'est donc pas un frein à l'extinction.
En ce qui concerne le trafic automobile il est très faible. Entre minuit et 3h, en moyenne une voiture croisée toutes les 15 à 30 minutes. Sur certaines voies en pleine nuit le trafic est quasi nul.
En tant que conducteur :
Le fait que l'éclairage incite véritable à réduire sa vitesse. L'étroitesse de certaines chaussées + les virages font qu'on est obligé de ralentir sinon on manque de se payer tous les trottoirs (même après plusieurs passages sans éclairage).
J'ai l'habitude de conduire dans cette ville après minuit 1h, et franchement en toute sincérité d'habitude je vais bien plus vite.
En revanche, s'il s'agissait de lignes droites, je pense que je conserverait ma vitesse.
Bilan ?
Lorsque la géométrie des voies est irrégulière comme celles-là, l'absence d'éclairage est clairement gênante à certains endroits, et peut-même être dangereuse.
De plus, on ne voit absolument pas les piétons. Les phares éclairent la chaussée et non l'environnement alentour. Le champ de vision est donc réduit.
On note également que l'aménagement urbain des chaussées et espaces publics en agglomération est conçu pour être éclairé. Par exemple, le marquage au sol n'est pas réfléchissant en ville (à part quelques exceptions).
Par conséquent toute mise en application d'extinction d'éclairage devrait se traduire par une adaptation de la signalisation routière !
Regardez un peu :
Sans renforcement de la signalisation on voit les obstacles (bordures, rétrécissements, bornes, petits îlots centraux etc. etc.) qu'au tout dernier moment :
En renforçant la signalisation et adoptant des dispositifs réfléchissants efficaces (qui plus est non onéreux à l'achat) on améliorerait sensiblement la sécurité routière :
Simulation :
Exemples de dispositifs :
Plot réfléchissant lumineux autonome à coller sur chaussée :
Plot réfléchissant lumineux à coller sur chaussée :
Plot à encastrer en verre (plus durable et efficace) :
Sans parler du marquage au sol réfléchissant, des catadioptres et autres dispositifs adhésifs réfléchissants.
Par contre, pour la perception des piétons et cyclistes ces aménagements sont inutiles.
Si vous avez d'autres retours de villes pratiquant l'extinction, les avis sont les bienvenus.
Dernière édition par Lux'Or le Ven 21 Avr - 20:23, édité 1 fois
Re: Extinction de l'éclairage public - Etude de cas
par contre de faire ça aux petites communes avoisinant...
ça posera pas de problème
Re: Extinction de l'éclairage public - Etude de cas
Je pense qu'avant de prendre cette décision d'extinction totale, il faut vraiment bien connaitre sa commune et s'assurer qu'il n'y a pas de déplacements de piétons et de cyclistes la nuit. Dans ce cas, cela me semble une bonne chose mais effectivement comme tu l'a parfaitement démontré, la signalisation ne suit pas toujours.
Un renforcement de la signalisation horizontale serait effectivement la bienvenue aux abords des ralentisseurs, passages piétons et obstacles. Pour les marquages au sol, il existe de la poudre de verre qui est appliquée par épandage lorsque la peinture n'est pas encore sèche, ce qui permet de la rendre réfléchissante (souvent utilisée pour les passages piétons en ville).
Comme tu l'a dit, l'extinction totale est intéressante voire même utile pour les communes rurales à faible trafic nocturne (les automobilistes sont incités à ralentir comme tu l'a fait, ce qui réduit aussi les nuisances sonores pour les riverains).
Ce n'est à mon sens absolument pas applicable aux villes. J'habite à Reims qui pratique l'extinction de l'éclairage des façades à 23h, et l'extinction d'un luminaire sur deux à 23h30 jusqu'à 4h30. Au début de la mise en place de cette extinction partielle, les horloges astronomiques n'étaient vraiment pas au point et c'est arrivé plusieurs fois que le centre ville soit plongé dans le noir total (ma seule expérience d'extinction totale = trouille de ma vie, merci la lumière de l'iphone : )
Reims étant une ville étudiante (plusieurs campus universitaires dont science po et une grande école de commerce privée), j'ai déja été confronté à rentrer chez moi à pieds après 23h30, et effectivement le sentiment d'insécurité est multiplié par 50. Je préfère marcher sur la route où c'est dégagé plutôt que sur les trottoirs où on ne voit pas si quelqu'un est planqué dans un recoin pour nous sauter dessus . Mon sentiment est donc vraiment mitigé sur ce type d'extinction partielle, surtout pour un centre ville. Je trouve que 23h30 c'est un peu tôt, 1h ou 1h30 aurait été mieux.
Extinction d'un point sur deux vue de chez moi :
Extinction totale vue du même endroit :
Re: Extinction de l'éclairage public - Etude de cas
Solair400- 2
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Re: Extinction de l'éclairage public - Etude de cas
Pas mal de communes pratiquent l'extinction d'un luminaire sur 2. Sur les photos d'Hugo on ne voit pas la différence. Cela va pour des points lumineux espacés intelligements.
En allant à la campagne le mois dernier je me suis aperçu d'une nouveauté sur les villages que j'ai traversé. En plus du remplacement des lanternes (MIR 101 ou EPA 400 sodium 250 par des Oracle ou Eclatec Clip SHP 100) ils ont décidé de pratiquer le 1 sur 2, mais erreur !
Sur pas mal de carrefours le point lumineux l'éclairant est éteint, en plus du phénomène sombre/éclairé désagréable. Donc il va falloir quelques ajustements pour que cette méthode apporte ses preuves.
Ici depuis mars il y a un truc pas mal non plus, au lieu de s'allumer 20 min avant et s'éteindre 20 min après, l'EP s'allume quand il fait noir et idem pour l'extinction (j'ai calculé, plus de 20 min après le coucher du soleil). Je trouve cela super dangereux car c'est en périodes de pointe une partie du temps, encore plus en mars. Marcher sur les trottoirs ou traverser la rue pour aller à la gare est devenu dangereux entre la circulation des bus, voitures et j'en passe pour des axes en IdF.
Des réglages ont été affinés sur le secteur du centre ville et de la gare RER mais si vous habitez ailleurs, il faudra utiliser le téléphone pour trouver le trou de la serrure ! Marcher sur la route, il faut pas le penser 1 sec vous finirez à plat.
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Re: Extinction de l'éclairage public - Etude de cas
Re: Extinction de l'éclairage public - Etude de cas
Je vais d'ailleurs créer un nouveau sujet sur les solutions de réduction/abaissement/détection car il s'agit d'autres alternatives bien souvent plus pertinentes notamment pour les moyennes et grandes agglomérations.
Quoi qu'il en soit, à mon sens l'extinction ne peut trouver son intérêt que lorsque l'ensemble de ces facteurs sont réunis :
Zones rurales.
Urbanisme sans activité nocturne (commerciale, festive, site industriel en activité).
Circulations piétonnes et cyclistes nulles aux horaires d'extinction.
Circulation automobile marginale.
Communes n'ayant pas les moyens de s'offrir la technologie LED combinée à un système d'éclairage intelligent.
L'extinction doit s'accompagner :
D'une communication efficace et maîtrisée auprès des habitants et usagers (bulletins municipaux, journal de la ville, site web, presse locale ET panneaux informatifs installés sur chaque entrées de la commune). Il est nécessaire d'expliquer et d'informer.
D'une analyse régulière des données collectés par les autorités locales en ce qui concerne la sécurité (nombres des délits et accidents recensés avant, après, sur le moyen et long terme afin de dresser des bilans).
D'un renforcement de la signalisation routière et d'une adaptation des espaces publics initialement conçus pour être éclairés (en les équitants de dispositifs réfléchissants etc.)
Ne pas écarter les solutions de balisage et jalonnements lumineux lorsque l'éclairage principale est éteint (créer du guidage visuel, rassurer et signifier qu'il ne s'agit pas d'une panne)
Quoi qu'il en soit, il ne faut pas perdre de vue que la "démocratisation" des solutions d'éclairages intelligents permettront aux plus petites communes d'y avoir accès à l'avenir. Il sera donc possible de penser l'éclairage de façon intelligente justement en mettant la lumière en veilleuse, de créer des interactions avec l'usager et de l'adapter aux besoins réels quantifiables et quantifiés (on reviendra la-dessus dans un prochain topic).
Re: Extinction de l'éclairage public - Etude de cas
Dernière édition par Max ☢ le Mer 2 Jan - 15:03, édité 1 fois
Invité- Invité
Re: Extinction de l'éclairage public - Etude de cas
Sinon merci pour le lien !
Re: Extinction de l'éclairage public - Etude de cas
EG/EP a écrit:parce qu'ils ont massacrée reims!!! :(il faut le dire
Il ne faut pas exagérer tout de même...
Je ne connais pas les chiffres de 2013, mais pour 2012 le nombre de délits, toutes catégories confondues, a bien baissé sur l'agglo de Reims.
Pour ce qui est du sentiment d'insécurité, c'est autre chose.
Lux'Or a écrit:L'extinction doit s'accompagner :
D'une communication efficace et maîtrisée auprès des habitants et usagers
Aucune communication à Reims malheureusement ! L'extinction partielle s'est mise en place du jour au lendemain, sans aucune information...
Je viens de trouver un article daté du 17 avril sur le site de Reims Métropole dans lequel il est écrit qu'il est prévu de supprimer cette extinction partielle au profit d'une modulation de la puissance ! Je ne sais pas si c'est du au changement de municipalité, mais c'est en tout cas une très bonne nouvelle. :like:
Article complet : http://www.reimsmetropole.fr/les-missions/cadre-de-vie-environnement/espaces-publics/eclairage-public--3420.htm
Re: Extinction de l'éclairage public - Etude de cas
D'ailleurs là aussi je pense que je vais créer un nouveau topic à ce sujet car c'est d'actualité et souvent pas très clair dans les têtes car chaque camp joue sur les termes pour soutenir ses idées.
Re: Extinction de l'éclairage public - Etude de cas
cosmo- Nouveau
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Re: Extinction de l'éclairage public - Etude de cas
Les communes ont quand même leur mot à dire je pense puisque ce sont elles qui fixent l'arrêté municipal. Parfois même elles initient la démarche qui se répond donc facilement aux communes des alentours.
Je pense également qu'on reviendra sur l'extinction lorsque les systèmes autonomes LED associés à un système de gestion/détection se démocratiseront et deviendront accessibles pour les petites communes et l'ensemble des syndicats.
Car il ne faut pas perdre de vue que si dans les villes la révolution c'est le passage du SHP ou Iodure à la LED, dans certains coins reculés ce qui l'est est le passage du mercure au SHP. Et je ne caricature pas.
Re: Extinction de l'éclairage public - Etude de cas
Je suis d'accord !Lux'Or a écrit:
Car il ne faut pas perdre de vue que si dans les villes la révolution c'est le passage du SHP ou Iodure à la LED, dans certains coins reculés ce qui l'est est le passage du mercure au SHP. Et je ne caricature pas.
Les petites bourgades de Franche-Comté passent du mercure au sodium. Et c'est limite, si quand tu écoutes les installateurs qui pour la plupart des villes font encore partie du personnel de la commune, ce n'est pas une révolution.
Comme je dis à mon ami qui est là-bas, dans pas mal d'endroits ils auraient pu passer à la iodure plutôt que le SHP pour créer une ambiance plus sympatique, pour beaucoup c'est une histoire de coûts. La lampe SHP est moins chère que la iodure.
Il y a aussi autre chose. Je ne sais pas comment ca se passe en régions pour les voiries départementales qui traversent les villes ou villages.
Je sais que dans le 94 c'est le CG qui décide quand remplacer les luminaires de ses routes. La ville ne fait que les entretenir et ne gère pas le remplacement des supports ou points lumineux sauf cas exceptionnel.
Dans ma ville, le CG n'a rien fait d'autre que de remplacer les luminaires sans vasques qui avaient 30 ans par un autre qui consomme autant équipé en IP66 ! Il n'y a aucune économie, il y a en revanche une grosse pollution visuelle et un sur-éclairage évident.
Si cette ville souhaite faire des économie d'énergie, elle est déjà bridée par ces installations qu'elle ne peut gérer librement et est condamnée à faire avec ces installations devenues énergivores.
Invité- Invité
Re: Extinction de l'éclairage public - Etude de cas
il est vrai que dés que l'on parle d'économies d'énergie, on se prend à rêver du 100% d'économies..
le tout ou rien ne me dérange pas en soit, mais je comprends l'inquiétude que cela génère, sourtout pour les piétons..
pourquoi ne pas juste diminuer les flux ?
ou alors, avoir un gestion intégrée aux luminaires ?
en vidéo ici ( lanternes Led 38 watts à 6m - vidéo de 2011.. les performences on considérablement augmenté depuis) .
https://www.youtube.com/watch?v=a6VmQdmn93Q
La solution qui satisfera tout le monde n'existe malheureusement pas..
Nicolas59- 1
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Re: Extinction de l'éclairage public - Etude de cas
Moi si. Enormément même. Le fait que tout devienne de plus en plus une questions de normes, rédigées par des fonctionnaires à Paris qui ne laisse aucune marge de manoeuvre au bon sens des gens qui sont sur le terrain m'exaspère. Ca m'exaspère d'autant plus que la technique s'adapte de plus en plus à des décisions purement politiques pour ne pas dire à des lubies du moment.Nicolas59 a écrit:Bonjour
il est vrai que dés que l'on parle d'économies d'énergie, on se prend à rêver du 100% d'économies..
le tout ou rien ne me dérange pas en soit, mais je comprends l'inquiétude que cela génère, sourtout pour les piétons...
On passe du "éclairez à mort c'est génial" à "faisons des économies éteignez tout" (j'exagère mais à peine).
J'ai aussi un peu l'impression - mais je peux me tromper - qu'il y a deux mondes, celui des villages de 50 habitants où on éteint tout, et celui des grandes villes de plus de 100 000 habitants où on éclaire toujours et toujours plus.
Re: Extinction de l'éclairage public - Etude de cas
En éclairage public la réduction extinction sont des mesures volontaires qui ne régissent PAS à des normes. Seul l'éclairagisme est soumis à des normes, et ça ne date d'ailleurs pas d'hier...
Il y a forcément deux mondes entre un village et une grand agglomération. Les usages, pratiques, habitudes, densités, circulations y sont incomparables.
Re: Extinction de l'éclairage public - Etude de cas
Ce que j'ai un peu de mal à comprendre, c'est que dans beaucoup de villages, les points lumineux ont été multipliés par trois ou par quatre en 20 ans, et qu'aujourd'hui il est question de faire des économies.
Le village du Lot où je passe régulièrement mes vacances, je l'ai connu avec 6 points lumineux, des PHILIPS NF 200 donc faible puissance en plus. Honnêtement, on peut toujours discuter de la question esthétique, mais d'un point de vue sécuritaire ça suffisait.
Aujourd'hui, il y en a 27 (je les ai compté). Entre faire tourner 27 points lumineux pendant la moitié de la nuit et en faire tourner 6 la nuit complète, je pense qu'il n'est pas difficile de voir ce qu'il y a de plus couteux. Mais n'allumer qu'un point sur 5, ce serait être obligé de reconnaitre qu'on a trop dépensé en achetant trop de luminaires...
J'entends l'argument comme quoi allumer une lanterne sur deux ou sur trois provoque une variation de flux aux yeux du conducteur et donc une baisse du confort visuel. Je pense que c'est problématique dans une grande ville avec du passage, moins dans un village et à fortiori dans certaines rues où tu dois avoir 1 et 3 voitures qui y circulent dans toute la nuit grand max.
Re: Extinction de l'éclairage public - Etude de cas
Tout à fait d'accord, je vois régulièrement des routes qui sont restées dans le noir jusqu'à maintenant, sans aucun dérangement, et une communauté d'agglo qui "illumine" à tout va --- Et ce , toujours avec un installateur bien implanté et un fabricant trés apprécié... et quand on jette un oeil au coût des travaux, ça laisse perplexe..
Nicolas59- 1
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Re: Extinction de l'éclairage public - Etude de cas
J'avoue avoir un peu de mal avec cette direction que l'on prend (pour l'éclairage public comme ailleurs là aussi). J'ai un peu de mal avec ce constat qu'effectivement, des petites villes sont obligées de se serrer la ceinture au niveau éclairage alors que dans le même temps, il y a moyen de constater presque chaque jour de nouvelles portions éclairées en Ile-de-France.
Re: Extinction de l'éclairage public - Etude de cas
Phozagora a écrit:
On passe du "éclairez à mort c'est génial" à "faisons des économies éteignez tout" (j'exagère mais à peine).
J'ai aussi un peu l'impression - mais je peux me tromper - qu'il y a deux mondes, celui des villages de 50 habitants où on éteint tout, et celui des grandes villes de plus de 100 000 habitants où on éclaire toujours et toujours plus.
Tu peux ajouter les rocades et voies rapides urbaines dans le lot.
Sans parler des sections plongées dans le noir à cause des vols de câbles (région parisienne ou région lilloise par exemple), la mode du moment est de supprimer l'éclairage un peu partout, même là où il y a de l'argent (les Astec de la traversée urbaine de Reims concédée à la Sanef en sont le meilleur exemple). Nombre d'aires d'autoroutes ou de bifurcations qui étaient éclairées à leur entrée ne le sont plus (je pense notamment aux LCH jaunes des aires de l'A4).
Re: Extinction de l'éclairage public - Etude de cas
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Invité- Invité
Re: Extinction de l'éclairage public - Etude de cas
Bon, blagues à part, selon moi ce serait bien plus judicieux de couper partiellement l'éclairage, ou en diminuer l'intensité, ce que les LEDs et même les lampes sodium haute pression supportent très bien.
Mais ce n'est pas pour demain que ce genre de pratique s'installera par ici. Certaines municipalités s'éclairent encore au mercure, dont la ville de Bécancour au Centre-du-Québec, ce que j'ai pu constater de mes yeux. Et c'est sans parler de l'éclairage privé où le mercure est encore tenace à certains endroits. Alors d'après moi le réflexe de couper l'éclairage aux heures calmes prendra du temps à venir, même au niveau de l'éclairage public!
Re: Extinction de l'éclairage public - Etude de cas
Exalum a écrit:Et si on utilisait cette technologie pour remplacer l'éclairage nocturne, notamment pour baliser les routes ?
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J'ai aussi entendu parler de ce système.
Ca semble intéressant, à voir ce que ça donnerait pour expérimentation. Je vois déja les écolos nous dire que c'est nocif pour l'environnement ou que ça perturberait les chats quand ça s'allume la nuit ::
Re: Extinction de l'éclairage public - Etude de cas
par contre les horloges (les fabricant font le forcing pour nous en vendre ) je trouve çà pas top quand le temps est bas c'est pas éclairer, bref ça colle pas avec la luminosité du terrain
stbsa- Nouveau
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